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On dénombre 25 à 30 % de personnes allergiques en France (dermatite atopique, rhinite, conjonctivite, asthme, allergies alimentaires…). L’OMS fait de l’allergie la 4ème maladie dans le monde : des chiffres qui ont explosé ces 20 dernières années…
Cet Écho part à la découverte de cette épidémie des temps modernes.
L’allergie, c’est l’interaction entre le patrimoine génétique et l’environnement.
En effet, si l’hérédité est un facteur nécessaire, il n’est pas suffisant. Par exemple, chez les vrais jumeaux, si l’un des 2 est allergique, l’autre a 50 % de chance d’y échapper.
On constate que l’explosion des allergies touche surtout les pays favorisés et, paradoxe, l’amélioration des conditions de vie en est en partie responsable.
En cause :
- nos habitations : trop chauffées, mieux isolées, trop humides… Un vrai paradis pour les acariens ! Sans compter sur les chats et les chiens qui partagent nos maisons et quelquefois nos lits ;
- nos espaces verts : dans nos jardins, de nombreux arbres (le bouleau, l’aulne, le cyprès, le charme, le noisetier…) libèrent des pollens allergisants ;
- l’amélioration de l’hygiène et l’aseptisation à outrance : d’après certaines études, il semble que les patients qui présentent peu d’infections dans la petite enfance et qui vivent dans un milieu aseptisé, sont plus sensibles que les autres à l’asthme et à l’allergie.
Explications
Le phénomène allergique entraîne la stimulation des lymphocytes Th2. À la naissance, on constate une prédominance des lymphocytes Th2 par rapport aux Th1. Si le nourrisson présente des infections (rhino-pharyngite…), il stimule ses lymphocytes Th1 de même qu’en milieu moins aseptisé, ce qui favorise un meilleur équilibre Th1/Th2 et une moins grande sensibilité à l’allergie.
En conséquence, une stimulation précoce du système immunitaire par certaines bactéries va jouer un rôle de prévention des maladies allergiques.