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Pendant longtemps, on a pensé que trop de graisses favorisaient l’athérosclérose et que le cholestérol bouchait les artères. On pensait également que les personnes qui faisaient du diabète étaient celles qui consommaient trop de sucres. Éclairage.
L’épidémie d’obésité a remis l’hypothèse du Pr Jean Vague à la mode : les personnes présentant une surcharge pondérale autour de l’abdomen (obésité androïde) ont souvent de l’hypertension artérielle et des anomalies biologiques associées.
On a appelé ce profil particulier “le syndrome métabolique”.
Une étude faite sur une population de 1209 personnes suivies pendant plus de 11 années (cohorte de Kuopio*) montre que les personnes présentant un syndrome métabolique ont un risque multiplié par 3,5 de développer une maladie cardiovasculaire.
Le syndrome métabolique, décryptage
Le syndrome métabolique est une association d’anomalies morphologiques, physiologiques et biologiques.
Pourquoi développe-t-on un syndrome métabolique ?
L’insuline est une hormone de stockage. Elle permet de faire rentrer :
- le sucre dans le muscle ;
- les acides gras dans les adipocytes (cellules graisseuses).
Certaines personnes présentent une diminution de la sensibilité à l’insuline (plus particulièrement les personnes ayant une surcharge androïde).
Avec une insuline moins performante, sucre et graisse n’arrivent plus à pénétrer dans les tissus. Il s’ensuit une augmentation du sucre et des acides gras dans le sang qui progressivement vont être un facteur de toxicité et favoriser le développement du syndrome métabolique.
Principaux signes cliniques associés à un syndrome métabolique
- Hypertension artérielle (supérieure à 130/85 mm Hg) ;
- Surpoids ou obésité abdominale : tour de taille > à 80 cm pour les femmes et > à 94 cm pour les hommes (Europe) ;
- Triglycérides sanguins (> à 1,50 g/l) ;
- HDL Cholestérol (bon cholestérol) < à 0,40 g/l chez l’homme et < à 0,50 g/l chez la femme ;
- Glycémie > à 1 g/l.
Cet Écho, “Cœur et diabète : même combat !” a pour objectif de vous aider à mieux comprendre l’intérêt d’une prévention individuelle, en particulier pour tous ceux qui ont des antécédents familiaux et personnels.